L’organisation de la vie d’un être cher vulnérable.

Mon père habite un condominium où ses voisins et lui-même sont autonomes.

Sauf que … La vie privée leur permets qu’ en phase terminal de vie ils puissent choisir de recevoir de l’aide à domicile selon leur desir. Et les desirs de chacun varient. La voisine d’à coté choisit de vivre seule avec son chat et de s’inscrire à un service d’appel d’urgence de Lifeline Phillips ™.

À 23h00 hier mon père reçoit un appel de Lifeline car il est l’intervenant le plus proche et il a été d’accords dans le passé pour l’aider avant que les ambulanciers arrivent.

Sauf que…mon père est maintenant sous soins palliatifs, rendu atteint d’une mésothéliome du poumon droit. Il souffre de la démence un peu, et il a perdu 50 livres cette année. Nous sommes venus de Montréal habiter avec lui lors de ces derniers jours de sa vie. Je réponds alors au téléphone. «Oui, moi et mon mari allons nous occuper d’elle, la voisine.» Elle est tombée en sortant du lit. Elle se trouve à coté sur le dos. Mon père se réveille mais il ne peut rien. Il reste cloué au lit, et comme bon pasteur qu’il est toujours, il prie pour nous, et nous envoi avec sa bénédiction.

La porte de la voisine reste toujours ouverte. Nous la trouvons dans sa chambre. «Je dois me rendre à la toilette,» elle nous dit. Alors nous gardons son intégrité de vêtement malgré le fait qu’avec sa marchette il est necéssaire de la manipuler pour qu’elle trouve le chemin sans perdre l’équilibre et que sa culotte soit baissée et sa chemise de nuit montée au bon moment. Possiblement, elle a fracturé un côte en tombant, car elle éprouve de la douleur lorsqu’on la tient trop fort sous les bras. Quoi faire? La retourner dans son lit, c’est tout ce qu’elle demande. Elle parle avec Lifeline qui lui demande si elle veut une ambulance. «Non, ça va maintenant. Je suis au lit.» Clique. Plus d’aide.

Sauf que…elle a soif. Elle a deux jambes enflés de par d’autres maladies chroniques. Sa température je gage par mon expérience de mère de six enfants. Elle doit faire au delà de 104 ˙ F. Elle a chaud partout, sa jambe droite saigne. Elle veut mettre un sac en plastique par dessus le pansement. Le contôle pour la télé et son téléphone à la main, nous la couvrons de son drap et lui disons «Bonne Nuit ! Appelle-nous s’il y a quoi que ce soit encore.»

Sauf que…rendu chez mon père, nous jugeons tous les trois qu’elle est un danger pour elle-même et que ça n’a pas d’allure de la laisser sans accompagnment. Je trouve le numéro de sa fille dans la cuisine de mon père, bien inscrit sur un Post It™ collé au mur. «Maman devrait être dans un hôpital pour personnes agées, mais elle refuse de démènager. Ses autres enfants habitent en dehors de la ville. Moi, je travaille à temps plein. Lifeline n’a pas d’affaire à vous déranger. Maman refuse de me mettre comme premiére intervenante. Les personnes qui s’occupent de ses soins à domicile m’ont averti de sa situation qui s’aggrave, oui. Est-elle un danger pour elle-même ou pour les autres?»

«Madame, si vous devait la convaincre de quitter pour aller se faire soigner, il y a aussi les policières et travailleuses sociales gentilles qui peuvent accompagner les ambulanciers. Plusieurs dans l’édifice la trouvent en mauvaise situation ici. Mon père ne peut plus la lèver comme autrefois.”

Je retourne seule avertir la voisine qu’elle a un Père au ciel qui la regarde tendrement. Elle a la permission de lui confié ce corps qui n’est que temporel. «Oui, mais je veux rester toujours dans ce corps, au moins pour le temps qu’il me reste.» Voilà. Celui qui veut garder sa vie la perdra. Comprenez bien cela, vous qui lisez ce récit. Celui qui la perdra pour l’honneur du Fils de l’Homme la trouvera. 

Sauf que…profiter de sa liqueur italienne citronnée; de son beau linge accumulé à travers plusieurs cheques de paie ou de soutient de ses pensions; à regarder ses deux téléviseurs; à répondre à ses couriels au téléphone intélligent; à nourrir et à caresser son chat; à s’allonger dans son lit queen ou dans sa chaise de luxe; avoir de jolies filles venir l’habiller le matin et soir; nettoyer son apartment, faire ses achats de nourriture…comment l’organiser lorsqu’il faut tenir compte de sa réel bien-être et en tenant compte de la gloire de son Dieu? Va-t-elle réellement bien? Dieu est-il glorifié dans sa situation? Finalement quelques jours plus tard, elle était assise dans son fauteuil comfortable et bien habillée en train de regarder 100 Huntley Street à la tété. Trois fois par jours elle se fait surveiller par des travailleuses en soins à domicile. Deux jambes ont maintenant des pansement mais son spécialiste ne peut la voir que dans deux mois.

Il y a trois façons de l’aider.

  1. Être présent 24 heure sur 24. C’est plâtte à mort. On meurt avec elle.
  2. Ëtre présente seulement lorsqu’elle a réelement besoin. Elle doit coopérer.
  3. Être présente en prière et laisser Dieu prendre soins d’elle.

Sauf que… le dernier nous oblige à agir comme nous voulons que les autres agissent envers nous. Le Bon Samaritain. Qui est mon prochain? Nous sommes entre la négligence ou l’organisation de la vie des vulnérables en assurant ou non leur bien être. Cela semble une affaire de tous dans une société civilisée. Il faut une équipe où le même objectif est visé. Prions et aimons nous les uns des autres par l’amour de Dieu.

 

 

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